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Chaos lisse

by Général K-O

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1.
Appel à la fratrie Mon chum Jacques à besoin d’aide Il faut faire appel à la fratrie Y’est trop tough pour ‘r’connaître Que y’aura besoin de nous autres mes amis La moindre des choses mes chums C’est qu’on soit là pour lui quand y’a des ennuis Pas juste pour se faire du fun Ou pour aller se faire venter les esprits On doit faire appel à la fratrie Jacques c’est un pure, pas loin d’être un bum Y’a la couenne dure comme le veulent les vrais hommes Y’a les yeux secs même si y’a l’cœur à’ bonne place C’est un pur sang, un pur race Mais là mon chum Jacques, y s’est fait gifler Une drette en pleine face, une crisse de volée Quelqu’un a pris son cœur pour faire d’la poussière Pi là y broie juste du noir Reste pas là tout seul dans ton coin Vient-en avec nous au refrain Jacques y passe de très longues à souffrir Y’essaie de gérer le mal et l’engourdir Mais à chaque matin au réveil c’est le verdict Et ça le frappe comme une brique La solitude le hante comme une maladie La plus sournoise et violente des bactéries Y’é p’us capable de se faire face à lui-même C’est une réaction en chaine Reste pas à ruminer tout seul Remet à plus tard ton linceul Agi pas comme si t’étais enterré On garde le fort, on t’prend pas en pitié
2.
Rolland, moi et l’autre Chaud, qu’il faisait, je roulais tranquillement Assis sur mon vélo mes pensées volaient au firmament Rien qui n’aurait pu laisser présager Cette horreur inqualifiable qui se déroula sous mon nez Une collision 1 char, 1 piéton Dans les nuages Firent un saccage Un homme sans histoire Ici gît dans la poussière Rolland expirant son tout dernier souffle de vie Complètement figé Le souffle coupé de moitié Les frissons me perçaient l’âme comme le f’rait des aiguilles Pas très certain d’avoir tout bien saisi Il se retrouva cul par-dessus tête le corps en bouilli Les commotions lui arpentaient le corps Autant qu’il sentait se répandre l’odeur de la mort Dernier appel Regardant vers le ciel Son premier pas Dans l’au-delà Un homme sans histoire Poussez vers le purgatoire St-Pierre l’attendant avec un p’tit sourire sadique Je n’peux rien changer Là encore enraciné Impuissant devant cet homme et son destin tragique L’autre, avantagé par sa cape d’acier Aurait bien voulu trouver quelqu’un pour porter ses souliers Ses mains dans le visage pour ne pas voir La cicatrice que peut provoquer un passage, un trou noir Marqué à vie Un mort dans les soucis Pour une histoire Involontaire Un homme sans histoires Restera dans nos mémoires Rolland qui passa sous nos yeux de vivant à libre Toujours impuissant … Les deux pieds deux pieds dans l’ciment J’acceptai volontiers le temps qui me reste à vivre
3.
La mauvaise herbe Quand l´jour de gloire est arrivé Comm´ tous les autr´s étaient crevés Moi seul connus le déshonneur De n´pas êtr´ mort au champ d´honneur Je suis d´la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C´est pas moi qu´on rumine Et c´est pas moi qu´on met en gerbes La mort faucha les autres Braves gens, braves gens Et me fit grâce à moi C´est immoral et c´est comm´ ça Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange que j´vive un peu Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange que j´vive un peu La fille à tout l´monde à bon cœur Ell´ me donne au petit bonheur Les p´tits bouts d´sa peau, bien cachés Que les autres n´ont pas touchés Je suis d´la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C´est pas moi qu´on rumine Et c´est pas moi qu´on met en gerbes Elle se vend aux autres Braves gens, braves gens Elle se donne à moi C´est immoral et c´est comme ça Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange qu´on m´aime un peu Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange qu´on m´aime un peu Les hommes sont faits, nous dit-on Pour vivre en bande, comm´ les moutons Moi, j´vis seul, et c´est pas demain Que je suivrai leur droit chemin Je suis d´la mauvaise herbe Braves gens, braves gens C´est pas moi qu´on rumine Et c´est pas moi qu´on met en gerbes Je suis d´la mauvaise herbe Braves gens, braves gens Je pousse en liberté Dans les jardins mal fréquentés Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange que j´vive un peu Et je m´demande pourquoi, Bon Dieu Ça vous dérange que j´vive un peu
4.
Lézard de la rue L’odeur fétide de nos marais Dont l’air putride nous embaumait Tournait nos esprits vers nous-même Ignorant tout de l’arrière-scène Les braconniers avaient à l’œil Nos peaux pour faire des portefeuilles Et pis accrocher sur les murs Leurs trophées tout chauds et biens murs Tout ça fini On a choisi La fuite, l’exil dans nos asiles Merci, bye bye Les funérailles Les disparus Lézards d’la rue Depuis que nous sommes de l’autre bord Et que les pingouins nous décorent Qu’ils assurent nos culs et nos vies Pour une confortable survie Paradoxale est le destin Et drôle est de voir un des siens Main dans la main avec les rats Laissant à d’autres nos vieux combats Tout ça fini On a choisi La fuite, l’exil dans nos asiles Merci, bye bye Les funérailles Les disparus Lézards d’la rue Les lézards pas mieux qu’ mort Fier d’être de la viande en rabais Nos gros égos s’égosillaient Hurlaient à tout rompre nos exploits Que nous concevions comme des droits Nos luttes incessantes de pouvoir Finirent leur course dans un tiroir Déculotté comme des gamins Confirmant nos rôles de pantins Tout ça fini On a choisi La fuite, l’exil dans nos asiles Merci, bye bye Les funérailles Les disparus Lézards d’la rue
5.
Le sang coule… Depuis, depuis que t’es parti Depuis que t’es parti Les couleurs sont plus pareils Je cherche, cherche dans mon lit Le chat et la souris Où est passé le sommeil Morphée qui me rit au nez Tout comme le soleil Tout est devenu terne et plat Interné dans mes draps Contournant ton absence Je m’en veux de rester là Amère et sans éclats À simuler ta présence Le temps qui prend tout son temps Et garde la cadence Le sang coule sous les ponts de l’âme Et lorsque je regarde en arrière Si c’était à refaire Je changerais les virgules Les rencontres, les adons Silences, interactions Les phylactères et les bulles Transformerais les oui en non Les certitudes en question Si tu recroisais mon chemin Je resterai au loin Je détournerai le regard Je sauterai dans le premier train Direction : Les confins De l’espace ou de l’espoir J’effacerais ton existence Et toute cette histoire
6.
Ces maux non dits Dans les affres de mon passé J’essaie de tout oublier L’incohésion dans mes actions Les gestes violents et sauvages Causant tempêtes et ravages Et d’inguérissables lésions Entre toé pi moé… Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits Les souvenirs dans le ventre Ces maux non-dits qui le hante Les mains jointes pour un pardon Les bestioles, les parasites La poussière en dessous de lit(te) Le feu pogné de belle façon Entre toé pi moé…. Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits J’aimerais ben avoir un temps mort Pour libérer ma boite de Pandore Mettre de l’ordre et lancer les clés Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits Effacer ces maux non dits
7.
La fabrique 04:59
La fabrique Le regard vide et obstiné Confus et endolori Portant le poids des années Et l’absence d’énergie Sans expressions, sans idées Sans expressions, sans idées Transcendant l’opacité Transpirant de la poussière Transportant un lourd passé Les pensées fixées sur hier Désertant l’humanité Désertant l’humanité La sanité Laissant son identité La fabrique de l’enfer Pour laquelle j’su’s né Me glace les nerfs De frissons d’acier Les fossés dans le visage Tracés par l’indifférence Creusés de force et de rage Qui habitait son enfance Sans explosion dans les yeux Sans explosion dans les yeux Condamné à la liberté Nourri par son insouciance Et sa propre cupidité Et ses acquis de conscience Désertant l’humanité Désertant l’humanité La sanité Laissant son identité La fabrique de l’enfer Pour laquelle j’su’s né Me glace les nerfs De frissons d’acier Et la fabrique de l’enfer Pour laquelle je, laquelle je suis né Me glace, glace mes nerfs De longs, longs frissons d’acier
8.
Une soirée comme ça C’est l’histoire de 3 p’tits gars qui veulent vous raconter Défaites et gloires, les hauts, les bas de leurs vitalités Se créant des utopies pour pouvoir s’unifier Mais qui allait, comme de raison, l’une après l’autre tombée Les gars s’disaient y' faut pas se’décourager Les gars s’disaient y' faut pas se’décourager Les 3 mêmes gars y' sont drette là p'u' rien à raconter Leurs bagages et leurs vécus s’pas dure à épuiser Y’ont passé que’ques bonnes années à se d’mander quoi faire Cherchant fort sans rien trouver r’empirant leur calvaire Faut qu’y' s’trouvent un coin pour aller festoyer Faut qu’y' s’trouvent un coin pour aller festoyer Et voilà une autre année qui vient de commencer Les gars voient le temps filler rien pourra l’arrêter Mais v’là les filles qui’arrivent avec leurs couettes p'i' leurs miroirs Tout l’monde tombe s’ul shift de nuite les yeux remplis d’espoir Y vont savoir quoi faire a’ec une soirée comme ça! Y vont savoir quoi faire a’ec une soirée comme ça! Les associés qui devenaient musiciens et poètes Combinaient comme ils l’pouvaient musique, bière et couchette Ils ont trouvé par hasard une maison plein de fêtes Et ou l’on peut légalement si éclater la tête C’était l’auberge du toit qui coule C’était l’auberge du toit qui coule Étourdissement, d’la bière mets-en, du volume garanti Tout l’monde est chaud et b'en content, de la belle job, merci! On fait la ligne pour les bécosses ou b'en pour la plus belle En évitant que le plus gorlot régurgite sur elle P’is dans c’temps là on était des bon gars P’is dans c’temps là on était des bon gars On s’habitue et super vite a s’faire payer la traite Évidemment, p'is j’le comprend, c’pas d'même pour l'gars qui paie et à partir de ce moment entre deux notes de musique le monde qui en possède l’argent trouve la chose moins comique Et l’habitude venait a écoeuré Et l’habitude venait a écoeuré Les conflits, les beuveries et quelques maladresses On fait que les 3 gars sentaient chauffer leurs fesses Ils ont donc prit les grands moyens pour mettrent les choses au claire Mais l’amitié et la confiance font bientôt place aux guerres Y’en aura p'us des belles soirées comme ça! Y’en aura p'us des belles soirées comme ça! Mais les r’voilà les 3 mêmes gars assis sur un banc vert 20 ans plus tard et tempes grises, un moitié de vie derrière Les aventures et les conquêtes inscrits(e) dans leurs mémoires Seront à jamais les plus beaux moments de leur histoire Y' vont savoir quoi faire avec une soirée comme ça Y' vont savoir quoi faire avec une soirée comme ça
9.
Linoléum 02:46
Linoléum J’ai troqué mes sandales pour 18 roues J’respire de l’asphalte pour remplir mes poches trouées D’une trop longue liberté Je snif une grosse ligne blanche à chaque 10 mètres Bouffe de la cochonnerie et autant que d’kilomètres J’coupe ma bière au diesel Pied au prélart Linoléum!! Les bustes pendants de serveuses sexys Les gros rires ignorants de Gaétan et Johnny La bédaine sur les genoux J’me parle tout seul pour me désennuyer Je m’obstine avec les cadavres de mon passé Qui me squattent le mou Cavalier de la 20, seul qui déconne Dans un taureau mécanique de 52 tonnes Qui lutte contre le sommeil J’envoie la main à mes compatriotes J’espionne subtilement les petites co-pilotes Le smile jusqu’aux oreilles
10.
La Manikoutai Ils ont dit que c'était une fille Moi je dis que c'était la Manikoutai L'oeil en feuille et la dent de coquille Telle était la Manikoutai C'était plus haut que la plaine Il fallait pour aller là La patience et l'aviron Connaissance de la chute Du portage et du courant Où et comment l'eau culbute Les oreilles de charrue L’eau morte et les cirés Les corps morts, les écumes Veille à gauche,veille à droite A la pince, au ballant Sans vouloir te commander Tiens-toi bien mais laisse aller Pas grande eau mais c'est assez Pour te dire qu'à l'eau douce On finit par dessaler Et ça c'était pour l'été Ils diront que c'était une femme Je dirai que c'était la Manikoutai Le dos souple et la danse dans l'âme Mais c'était la Manikoutai Fatiguée de la semaine En rapide et gros bouillons Elle faisait son dimanche En amont du quatrième Vive encore et paresseuse Avec du sable en dorure Et les beaux cailloux tout ronds A deux pas c'est une source A trois pas c'est un brûlé Foin haut, framboises Bleuets ,béris Et le petit bois d'argent Prends ton temps prends par ta course C'est piquant puis déchirant Pas si vite assieds-toi là On va compter les cailloux Ça c'était pour le beau temps... Ils croyaient que c'était une fée Mois je dis que c'était la Manikoutai De feu, d'or et d'automne attifée Telle était la Manikoutai Aux premiers jours de gelée Elle a déjà le gros dos Les manchons, les manteaux Tout en blanc et beau et chaud Elle a la race et la grâce Elle est de chasse et de glace Les renards et les visons Les rats musqués, les castors Le loup-cervier puis la loutre Lui font dentelle de traces Et quand la glace est trop mince Pour la tenir enfermée Elle saute sa fenêtre Elle est noire et douce-froide Et c'est le froid qui la dompte À la tombée de la nuit Et c'est le temps de l'hiver... Ils croiront que c'était une amante Je dirai que c'était la Manikoutai Jeune et vieille et muette et parlante Telle était la Manikoutai C'était le temps du trappeur Et le temps des compagnies On partait le vingt octobre On revenait vingt janvier Quand un homme est à la chasse Sa blonde a des cavaliers Sont partis le même jour Chacun de son côté On a trouvé par les traces Qu'une fois rendus aux pièges Avaient chassé tous les deux Jusqu'à ce trou dans la neige Attention la glace est mince! Tu la salueras pour moi Non. Viens pas! Tiens-toi, j'arrive ! Et les chiens sont revenus seuls... Ça c'était pour le printemps Ils ont dit que c'était la Jolie Moi je dis que c'était la Manikoutai Ils diront qu'avec l'âge on oublie Telle était la Manikoutai
11.
Ma funky Julie Elle veut se dégourdir les jambes Te dégourdir les jambes Me dégourdir les jambes Elle souhaite se servir de ses membres Se servir de tes membres Se servir de mes membres Chu pas placé pour refusé Elle veut se pousser à l’extrême Te pousser à l’extrême Me pousser à l’extrême Elle souhaite se chauffer l’épiderme Te chauffer l’épiderme Me chauffer l’épiderme Le bras dins airs, j’su’s volontaire Elle veut s’abandonner à l’os T’abandonner à l’os M’abandonner à l’os Elle souhaite se faire shaker les bosses Te faire shaker les bosses Me faire shaker les bosses Premier servi, premier ravi Elle veut s’arracher d’la peau T’arracher d’la peau M’arracher d’la peau Elle souhaite se balancer à l’eau Te balancer à l’eau Me balancer à l’eau Monte la sève, sourire aux lèvres
12.
13.
Le nord 12:41
Le Nord En retard au boulot En retard à l’école Les cris dans l’auto Mes tympans décollent J’attends les parcelles Sortant des ondes-poubelle Les minutes filent En accéléré Patient dans une file De gens résignés Je pense donc je suis Et je manque ma sortie J’vais continuer Toujours vers le nord Les dents serrées J’oscille entre les remords et la mort Je vois les lumières Qui allument la ville Déjà loin derrière Je suis seul et vide Tôt ou tard, je sais On va me réclamer J’épuise les ressources Qui me poussent vers l’avant Je retourne aux sources Ni fier, ni content Je sais désormais Que le mal est fait J’vais continuer Toujours vers le nord Les dents serrées J’oscille entre les remords et la mort Les alarmes et les sonneries Qui m’agressent de toute part Sonnent l’appel à mon esprit Qu’il est déjà trop tard Pour faire demi-tour ou pour revenir en arrière Faire la lutte à mon désespoir J’en ai plus la force, j’veux p’us rien savoir Je lance par la fenêtre mon osti d’cellulaire Je me rends au bout de mon réservoir Je perds le nord Le cap vers le nord Mon aiguille qui vient de s’enfoncer dans le rouge Je suis immobile dans ma salle d’attente qui bouge J’attends patiemment le moment de mon arriver Quand et où je vais tomber Quand le moteur décidera d’arrêter J’ouvre la fenêtre, j’prends une gorgée d’air Je me rends au bout de mon réservoir Je perds le nord Le cap vers le nord Depuis que stagnent mes roues Je doute et je shake de partout Les images indélébiles Me reviennent comme des missiles Je vois une barque perdue Et rien de vivant à perte de vue J’embarque à l’intérieur Je lance les rames à l’eau Vers nulle part ou ailleurs

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released April 7, 2014

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Général K-O Montreal, Québec

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